Ali Larayedh, conformément à l'accord trouvé pour sortir son pays de la crise politique qu'il traverse, a remis sa démission ce jeudi 9 janvier 2014 au président Moncef Marzouki. Le chef du gouvernement tunisien, issu du parti Ennahda, va laisser sa place à Mehdi Jomaâ, ministre sortant de l'Industrie, désigné par les partis politiques pour prendre le relais.
« Comme je m'y étais engagé il y a un moment [...] je viens de présenter la démission du gouvernement », a annoncé le Premier ministre tunisien en conférence de presse ce jeudi, avant de préciser : « Le président m'a chargé de poursuivre la supervision des affaires du pays jusqu'à la formation du nouveau gouvernement ».
Selon M . Larayedh, 58 ans, les conditions étaient réunies pour qu'il cède sa place, suite à la formation par la Constituante d'une instance électorale, alors même que la nouvelle Loi fondamentale tunisienne est en train d'être adoptée. Tels étaient les termes de l'accord trouvé par l'essentiel de la classe politique pour sortir de l'ornière.
Le ministre sortant Mehdi Jomaâ, chargé de l'Industrie, va être appelé à former sous quinze jours un cabinet de personnalités indépendantes des partis, pour conduire le pays à la tenue d'élections législatives et présidentielle en 2014. Il devra soumettre son équipe à la confiance de l'Assemblée et, le cas échéant, deviendra le cinquième chef de gouvernement tunisien depuis la chute de Zine el-Abidine Ben Ali en janvier 2011.
Ennahda va quitter le pouvoir
Le parti islamiste de M. Larayedh, Ennahda, va donc quitter sciemment le pouvoir qu'il avait raflé par les urnes en octobre 2011, lors des premières élections libres de l'histoire du pays - il s'agissait alors de désigner l'Assemblée constituante. Ce départ volontaire est l'issue d'une très longue crise politique, déclenchée le 25 juillet 2013 par la mort de l'opposant Mohamed Brahmi, suite à celle, en février 2013, d'un autre opposant, Chokri Belaïd.
Ali Larayedh était issu des rangs d'Ennahda. Il avait pris les rennes du pays après l'assassinat de M. Belaïd. Il n'aura jamais bénéficié de la confiance de l'opposition laïque, ayant été le ministre de l'Intérieur de Hamadi Jebali au moment de la mort de M. Belaïd et de l'attaque de l'ambassade américaine par une foule de salafistes, sous les yeux de la police (septembre 2012).
Ennemi juré des jihadistes
Il était devenu l'ennemi juré des jihadistes, et notamment du mouvement Ansar al-Charia, pour avoir, en autres, toujours défendu la perspectives d'un compromis entre les différentes forces politiques tunisiennes. Il était soutenu par son parti, mais aussi ses deux alliés, le Congrès pour la république de Moncef Marzouki et Ettakatol (centre-gauche).
Ses jours étaient devenus comptés après la mort de M. Brahmi. Un crime attribué aux jihadistes. Depuis cette date, jusqu'à l'obtention de l'accord ayant conduit à la démission de M. Larayedh, les travaux de la Constituante étaient restés bloqués par l'opposition, qui réclamait la démission du Premier ministre. « J'espère que la Tunisie sera pour le monde un exemple de transition », a déclaré Ali Larayedh ce jeudi.
« Comme je m'y étais engagé il y a un moment [...] je viens de présenter la démission du gouvernement », a annoncé le Premier ministre tunisien en conférence de presse ce jeudi, avant de préciser : « Le président m'a chargé de poursuivre la supervision des affaires du pays jusqu'à la formation du nouveau gouvernement ».
Selon M . Larayedh, 58 ans, les conditions étaient réunies pour qu'il cède sa place, suite à la formation par la Constituante d'une instance électorale, alors même que la nouvelle Loi fondamentale tunisienne est en train d'être adoptée. Tels étaient les termes de l'accord trouvé par l'essentiel de la classe politique pour sortir de l'ornière.
Le ministre sortant Mehdi Jomaâ, chargé de l'Industrie, va être appelé à former sous quinze jours un cabinet de personnalités indépendantes des partis, pour conduire le pays à la tenue d'élections législatives et présidentielle en 2014. Il devra soumettre son équipe à la confiance de l'Assemblée et, le cas échéant, deviendra le cinquième chef de gouvernement tunisien depuis la chute de Zine el-Abidine Ben Ali en janvier 2011.
Ennahda va quitter le pouvoir
Le parti islamiste de M. Larayedh, Ennahda, va donc quitter sciemment le pouvoir qu'il avait raflé par les urnes en octobre 2011, lors des premières élections libres de l'histoire du pays - il s'agissait alors de désigner l'Assemblée constituante. Ce départ volontaire est l'issue d'une très longue crise politique, déclenchée le 25 juillet 2013 par la mort de l'opposant Mohamed Brahmi, suite à celle, en février 2013, d'un autre opposant, Chokri Belaïd.
Ali Larayedh était issu des rangs d'Ennahda. Il avait pris les rennes du pays après l'assassinat de M. Belaïd. Il n'aura jamais bénéficié de la confiance de l'opposition laïque, ayant été le ministre de l'Intérieur de Hamadi Jebali au moment de la mort de M. Belaïd et de l'attaque de l'ambassade américaine par une foule de salafistes, sous les yeux de la police (septembre 2012).
Ennemi juré des jihadistes
Il était devenu l'ennemi juré des jihadistes, et notamment du mouvement Ansar al-Charia, pour avoir, en autres, toujours défendu la perspectives d'un compromis entre les différentes forces politiques tunisiennes. Il était soutenu par son parti, mais aussi ses deux alliés, le Congrès pour la république de Moncef Marzouki et Ettakatol (centre-gauche).
Ses jours étaient devenus comptés après la mort de M. Brahmi. Un crime attribué aux jihadistes. Depuis cette date, jusqu'à l'obtention de l'accord ayant conduit à la démission de M. Larayedh, les travaux de la Constituante étaient restés bloqués par l'opposition, qui réclamait la démission du Premier ministre. « J'espère que la Tunisie sera pour le monde un exemple de transition », a déclaré Ali Larayedh ce jeudi.
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