Ne serait-ce pas plus légitime de privilégier ces initiateurs de la révolution pour faciliter leur intégration professionnelle ?
Qualifié de hold-up de l'aube, décidé à une heure tardive de la nuit de dimanche à lundi, le fonds de dédommagement des prisonniers politiques et victimes de la tyrannie, récemment adopté à une majorité confortable des constituants présents, dont ceux relevant d'Ennahdha, parti au pouvoir, n'a cessé de faire du bruit et de susciter des polémiques.
Et si certains le considèrent comme une indemnisation légitime qu'il faut accorder, à tout prix et sans tarder, à leurs bénéficiaires, beaucoup d'autres ont dénoncé la manière escamotée avec laquelle ce fonds a été approuvé, tout en exprimant leur grand étonnement de voir un tel projet passer à la hâte et de façon inattendue, en dehors du cadre de la justice transitionnelle et malgré les difficultés économiques que connaît le pays ainsi que les autres urgences incontournables, dont notamment le chômage.
Ainsi, les commentaires fusaient de tous les côtés, laissant entendre que ce fonds dont l'enveloppe consacrée dépasse largement mille millions de dinars, pourrait attendre.
Suite à cette entreprise jugée inopportune, l'Union tunisienne des jeunes travailleurs (Utjt), récent organisme syndical consacré à la jeunesse, a immédiatement réagi. Dans un communiqué rendu public au lendemain de l'adoption, il s'est dit grandement surpris de voir le fonds concerné avoir la priorité sur celui du chômage dont le projet de loi traîne encore dans les tiroirs de l'ANC. Alors que ce dernier, déposé depuis avril 2013 par l'Utjt au bureau de la Constituante, prévoit de soutenir plus de 700 mille jeunes sans emploi.
Et pour cause, M. Chedly Hammas, président de l'Utjt, n'a pas manqué, lit-on dans un communiqué, de réclamer l'adoption, sans plus tarder, de ce projet de loi, considérant que le chômeur est lui aussi prisonnier de la société et victime de l'exclusion, autant, sinon davantage, que les ex-prisonniers politiques, victimes de despotisme. Pourquoi n'a-t-on pas reconnu le droit de ces jeunes diplômés -ou pas- à un travail digne et décent ? Ne serait-ce pas plus légitime de privilégier ces initiateurs de la révolution pour faciliter leur intégration professionnelle ? Pourquoi cette politique des deux poids deux mesures ? C'est ce que déclare M. Hammas, sur un air déçu.
Et d'annoncer que l'union a décidé d'organiser, dans les jours à venir, une conférence de presse à Tunis, au cours de laquelle elle aura à trancher sur le fonds du chômage. « Au terme de cette conférence à laquelle devraient prendre part le ministre de la Formation professionnelle et de l'Emploi, la constituante Samia Abbou du courant démocratique et Mouldi Jendoubi, secrétaire général adjoint de l'UGTT, l'on envisage d'agir sur le terrain afin de faire entendre notre voix », a-t-il encore ajouté. « Cette réaction, aussi pacifique soit-elle, pourrait être sous forme d'un sit-in de protestation sur le parvis du Théâtre municipal... », a-t-il prévu.
Qualifié de hold-up de l'aube, décidé à une heure tardive de la nuit de dimanche à lundi, le fonds de dédommagement des prisonniers politiques et victimes de la tyrannie, récemment adopté à une majorité confortable des constituants présents, dont ceux relevant d'Ennahdha, parti au pouvoir, n'a cessé de faire du bruit et de susciter des polémiques.
Et si certains le considèrent comme une indemnisation légitime qu'il faut accorder, à tout prix et sans tarder, à leurs bénéficiaires, beaucoup d'autres ont dénoncé la manière escamotée avec laquelle ce fonds a été approuvé, tout en exprimant leur grand étonnement de voir un tel projet passer à la hâte et de façon inattendue, en dehors du cadre de la justice transitionnelle et malgré les difficultés économiques que connaît le pays ainsi que les autres urgences incontournables, dont notamment le chômage.
Ainsi, les commentaires fusaient de tous les côtés, laissant entendre que ce fonds dont l'enveloppe consacrée dépasse largement mille millions de dinars, pourrait attendre.
Suite à cette entreprise jugée inopportune, l'Union tunisienne des jeunes travailleurs (Utjt), récent organisme syndical consacré à la jeunesse, a immédiatement réagi. Dans un communiqué rendu public au lendemain de l'adoption, il s'est dit grandement surpris de voir le fonds concerné avoir la priorité sur celui du chômage dont le projet de loi traîne encore dans les tiroirs de l'ANC. Alors que ce dernier, déposé depuis avril 2013 par l'Utjt au bureau de la Constituante, prévoit de soutenir plus de 700 mille jeunes sans emploi.
Et pour cause, M. Chedly Hammas, président de l'Utjt, n'a pas manqué, lit-on dans un communiqué, de réclamer l'adoption, sans plus tarder, de ce projet de loi, considérant que le chômeur est lui aussi prisonnier de la société et victime de l'exclusion, autant, sinon davantage, que les ex-prisonniers politiques, victimes de despotisme. Pourquoi n'a-t-on pas reconnu le droit de ces jeunes diplômés -ou pas- à un travail digne et décent ? Ne serait-ce pas plus légitime de privilégier ces initiateurs de la révolution pour faciliter leur intégration professionnelle ? Pourquoi cette politique des deux poids deux mesures ? C'est ce que déclare M. Hammas, sur un air déçu.
Et d'annoncer que l'union a décidé d'organiser, dans les jours à venir, une conférence de presse à Tunis, au cours de laquelle elle aura à trancher sur le fonds du chômage. « Au terme de cette conférence à laquelle devraient prendre part le ministre de la Formation professionnelle et de l'Emploi, la constituante Samia Abbou du courant démocratique et Mouldi Jendoubi, secrétaire général adjoint de l'UGTT, l'on envisage d'agir sur le terrain afin de faire entendre notre voix », a-t-il encore ajouté. « Cette réaction, aussi pacifique soit-elle, pourrait être sous forme d'un sit-in de protestation sur le parvis du Théâtre municipal... », a-t-il prévu.
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