Pour la nouvelle présidente de l'AMT, le hic réside dans le parquet
Pour la présidente de l'Association des magistrats tunisiens (AMT), Raoudha Karafi, ce dont souffre aujourd'hui la justice tunisienne «résulte du système judiciaire instauré par la Constitution de 1959 et qui a fait du ministère public un pouvoir exécutif au sein du pouvoir judiciaire».
S'exprimant à l'ouverture, hier à Tunis, d'un colloque international sur le thème «Police, sécurité, justice, vers un Etat de droit», Karafi a estimé que «le système de parquet non indépendant articulé autour de l'effort personnel d'interprétation constitue un des principaux facteurs de l'extension de la corruption financière et administrative». Elle a relevé que, conformément au système judiciaire en vigueur, le ministère public supervise des juges d'instruction dépourvus de vrais pouvoirs, d'où les lenteurs de l'instruction des dossiers d'assassinats.
Elle a, également, critiqué les atteintes du pouvoir exécutif aux prérogatives de l'instance provisoire de l'ordre judiciaire, citant en exemple, à ce propos, l'affaire des nominations « décidées par le ministre de la Justice sur la base des critères d'allégeance politique et des relations personnelles».
De son côté, le juge administratif Ahmed Souab a insisté sur le fait que la non-application des arrêts du Tribunal administratif est, hautement, dommageable pour le principe de séparation des pouvoirs, déplorant que cette juridiction, pourtant gardienne de la primauté du droit, continue d'essuyer les attaques répétées de l'Assemblée nationale et du chef du gouvernement, mais aussi de certaines composantes de la société civile loyales au pouvoir en place.
Faisant de son côté le point de la situation sécuritaire dans le pays, le colonel de la Garde nationale, Ryadh Baccar, a affirmé que cette situation est en amélioration continue, ajoutant que les dispositions ont été prises pour conjurer tous les périls, y compris terroristes.
Pour la présidente de l'Association des magistrats tunisiens (AMT), Raoudha Karafi, ce dont souffre aujourd'hui la justice tunisienne «résulte du système judiciaire instauré par la Constitution de 1959 et qui a fait du ministère public un pouvoir exécutif au sein du pouvoir judiciaire».
S'exprimant à l'ouverture, hier à Tunis, d'un colloque international sur le thème «Police, sécurité, justice, vers un Etat de droit», Karafi a estimé que «le système de parquet non indépendant articulé autour de l'effort personnel d'interprétation constitue un des principaux facteurs de l'extension de la corruption financière et administrative». Elle a relevé que, conformément au système judiciaire en vigueur, le ministère public supervise des juges d'instruction dépourvus de vrais pouvoirs, d'où les lenteurs de l'instruction des dossiers d'assassinats.
Elle a, également, critiqué les atteintes du pouvoir exécutif aux prérogatives de l'instance provisoire de l'ordre judiciaire, citant en exemple, à ce propos, l'affaire des nominations « décidées par le ministre de la Justice sur la base des critères d'allégeance politique et des relations personnelles».
De son côté, le juge administratif Ahmed Souab a insisté sur le fait que la non-application des arrêts du Tribunal administratif est, hautement, dommageable pour le principe de séparation des pouvoirs, déplorant que cette juridiction, pourtant gardienne de la primauté du droit, continue d'essuyer les attaques répétées de l'Assemblée nationale et du chef du gouvernement, mais aussi de certaines composantes de la société civile loyales au pouvoir en place.
Faisant de son côté le point de la situation sécuritaire dans le pays, le colonel de la Garde nationale, Ryadh Baccar, a affirmé que cette situation est en amélioration continue, ajoutant que les dispositions ont été prises pour conjurer tous les périls, y compris terroristes.
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