Parfois raillé pour ses liens avec l'ancien régime Ben Ali, Essebsi, connu pour sa sagesse, rassemble encore beaucoup de sympathisants autour de ses idées. Son désir d'apporter de la diversité dans le paysage politique tunisien transpire dans ses propos, « la scène politique est déséquilibrée et les partis, malheureusement, n'ont pas été capables de se rassembler (…)
En conséquence, nous annonçons la création de l'Appel de la Tunisie. Nous voulons que notre mouvement unisse tout le monde, sans exclusion ni marginalisation, au service du pays. » a déclaré le nouveau leader de Nida Tounès.
Ennahda est bien entendu visé dans les déclarations de l'ancien premier ministre. Et si Essebsi devenait le plus farouche adversaire de Ghannouchi et consort ? Son avis sur la question semble clair : « Ils sont certes légitimes par le biais des élections mais ils doivent démontrer, dans leur gestion quotidienne des affaires de l'État, qu'ils sont aptes à gouverner.
Leur légitimité, ils la tirent aussi de leur capacité à assurer la sécurité des personnes et des biens, et l'État doit opposer sa violence à celle des groupes violents. »
Seule ombre au tableau pour le vieil homme, 85 ans, un projet de loi qui viserait à interdire toute activité politique aux ex-membres du RCD.
L'Assemblée constituante devra donc décider de l'avenir politique deNida Tounès et son créateur dans les prochaines semaines…
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