Et le procès intenté à la chaîne n’a en réalité que cristallisé davantage les tensions entre deux idéologies diamétralement opposées en Tunisie.
Celles des conservateurs, qui invoquent une atteinte aux valeurs de la religion musulmane, aux bonnes moeurs et un trouble manifeste à l’ordre public, et celles des libéraux et des laïcs qui défendent une certaine liberté de la presse et des médias.
Les détracteurs de la chaîne demandent sa fermeture pour avoir délibérément diffusé une séquence du film d’animation, dans laquelle Dieu était personnifié.
Le procès, reporté à plusieurs reprises, aura finalement lieu le jeudi 19 avril sous un climat de haute tension, puisqu’il aboutira à une décision symbolique. L’issue de cette affaire permettra d’en savoir un peu plus sur l’état de la liberté des médias en Tunisie, plus d’un an après sa révolution.
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