"Le vote a abouti au choix de Mehdi Jomâa comme candidat à la présidence du gouvernement".
C'est ainsi qu'après un long monologue expliquant les lenteurs du dialogue national, Houcine Abassi a annoncé le résultat des concertations à l'issue de la réunion qui s'est tenue ce samedi avec les partis participants au dialogue.
"Notre peuple a beaucoup attendu, mais malgré les difficultés et les entraves (...), ce dialogue n'a pas échoué", a-t-il dit, avant d'ajouter : "Félicitations à la Tunisie".
L'actuel ministre de l'Industrie sera, selon lui, chargé de former un nouveau gouvernement, et les échéances seront connues à l'issue d'une nouvelle réunion du dialogue national, mercredi prochain, a indiqué le secrétaire général de l'UGTT dans la soirée.
Quelques minutes avant l'annonce, Nida Tounes et Al Joumhouri avaient annoncé leur retrait du dialogue national, estimant que Mehdi Jomâa, ministre de l'Industrie du gouvernement Laârayedh, ne pouvait être la personne indépendante et consensuelle à même de mener la prochaine étape de transition.
"On ne peut pas choisir comme chef de gouvernement un membre du gouvernement sortant (...) Le Premier ministre choisi ne sera pas un Premier ministre de consensus", a dénoncé Issam Chebbi, un des dirigeants d'Al Jomhouri.
"La Tunisie est le premier pays à avoir connu une révolution (en janvier 2011, ayant abouti au "printemps arabe") et elle sera le première à être un modèle démocratique", a-t-il ajouté.
La dernière chance
Toutes les parties engagées dans le dialogue national le disaient, l’avenir de ce dialogue se jouait aujourd’hui samedi 14 décembre.
La dernière réunion du dialogue national a cependant débuté de manière identique à celles qui l’ont précédée, avec un sérieux retard. Alors que le début des négociations était fixé initialement à 9h et qu’une conférence de presse devait suivre à 12h00, les 21 partis prenant part aux concertations ont entamé les négociations au siège de ministère des Droits de l’Homme avec trois heures de retard.
Ce décalage a obligé le quartet à reporter sa conférence de presse et à s'en excuser officiellement au peuple tunisien par la voix du secrétaire général adjoint de l’UGTT, Mouldi Jendoubi.
Le démarrage s’est fait dans la douleur et le dialogue a pataugé pendant plus d’une heure de l’aveu de Jendoubi. C’est alors que de nouveaux noms font leur apparition ou marquent leur retour dans la liste des candidats à la primature parmi lesquels Mehdi Jomâa, soulignant que les participants au Dialogue vont chercher un éventuel nouveau mécanisme de prise de décision. Ce nouveau mécanisme consistait en un vote sur les candidats proposés.
Les concertations sont alors arrêtées pour une durée de 30 minutes avant de reprendre dans le but de départager les deux finalistes, Jalloul Ayed et Mehdi Jomâa.
Mehdi Jomâa sort donc vainqueur de l'opération, malgré les objections des principaux partis de l'opposition.
Un homme discret
Mehdi Jomaâ, relativement peu connu du grand public, est un ingénieur de 51 sans appartenance partisane déclarée, diplômé de l'Ecole national d'ingénieurs de Tunis en 1988, d'après sa biographie officielle diffusée par l'agence de presse officielle TAP.
Il a poursuivi une carrière dans le privé qui l'a amené au poste de directeur d'une division d'Hutchinson, une filiale du géant français Total spécialisée dans l'aérospatiale.
Après la démission du gouvernement dirigé par l'islamiste Hamadi Jebali à la suite de l'assassinat de l'opposant Chokri Belaïd en février, le nouveau Premier ministre Ali Larayedh avait fait appel à cet indépendant pour diriger le ministère de l'Industrie.
S'il parvient à former un cabinet, cela marquera le retrait volontaire du pouvoir du parti islamiste Ennahdha qui dirige le gouvernement depuis sa victoire à l'élection de l'Assemblée nationale constituante en octobre 2011, le premier scrutin libre de l'histoire de la Tunisie.
C'est ainsi qu'après un long monologue expliquant les lenteurs du dialogue national, Houcine Abassi a annoncé le résultat des concertations à l'issue de la réunion qui s'est tenue ce samedi avec les partis participants au dialogue.
"Le dialogue et les discussions ont abouti à un vote et au choix de Mehdi Jomaâ comme candidat au poste de chef du gouvernement", a déclaré tard dans la soirée Houcine Abassi, secrétaire général du syndicat UGTT et principal médiateur dans les pourparlers.
"Notre peuple a beaucoup attendu, mais malgré les difficultés et les entraves (...), ce dialogue n'a pas échoué", a-t-il dit, avant d'ajouter : "Félicitations à la Tunisie".
L'actuel ministre de l'Industrie sera, selon lui, chargé de former un nouveau gouvernement, et les échéances seront connues à l'issue d'une nouvelle réunion du dialogue national, mercredi prochain, a indiqué le secrétaire général de l'UGTT dans la soirée.
Quelques minutes avant l'annonce, Nida Tounes et Al Joumhouri avaient annoncé leur retrait du dialogue national, estimant que Mehdi Jomâa, ministre de l'Industrie du gouvernement Laârayedh, ne pouvait être la personne indépendante et consensuelle à même de mener la prochaine étape de transition.
"On ne peut pas choisir comme chef de gouvernement un membre du gouvernement sortant (...) Le Premier ministre choisi ne sera pas un Premier ministre de consensus", a dénoncé Issam Chebbi, un des dirigeants d'Al Jomhouri.
"Mehdi Jomâa est un ministre indépendant et a l'expérience du pouvoir. Rien dans la feuille de route n'indiquait qu'il ne devait pas être membre de l'actuel gouvernement", a rétorqué Rached Ghannouchi, leader d'Ennahdha, après l'annonce.
"Nous avons accepté un gouvernement apolitique alors même que le gouvernement d'Ali Larayedh a la majorité (à l'Assemblée nationale constituante). Le but est de mener la Tunisie vers la démocratie", a souligné Ghannouchi.
"La Tunisie est le premier pays à avoir connu une révolution (en janvier 2011, ayant abouti au "printemps arabe") et elle sera le première à être un modèle démocratique", a-t-il ajouté.
La dernière chance
Toutes les parties engagées dans le dialogue national le disaient, l’avenir de ce dialogue se jouait aujourd’hui samedi 14 décembre.
La dernière réunion du dialogue national a cependant débuté de manière identique à celles qui l’ont précédée, avec un sérieux retard. Alors que le début des négociations était fixé initialement à 9h et qu’une conférence de presse devait suivre à 12h00, les 21 partis prenant part aux concertations ont entamé les négociations au siège de ministère des Droits de l’Homme avec trois heures de retard.
Ce décalage a obligé le quartet à reporter sa conférence de presse et à s'en excuser officiellement au peuple tunisien par la voix du secrétaire général adjoint de l’UGTT, Mouldi Jendoubi.
Le démarrage s’est fait dans la douleur et le dialogue a pataugé pendant plus d’une heure de l’aveu de Jendoubi. C’est alors que de nouveaux noms font leur apparition ou marquent leur retour dans la liste des candidats à la primature parmi lesquels Mehdi Jomâa, soulignant que les participants au Dialogue vont chercher un éventuel nouveau mécanisme de prise de décision. Ce nouveau mécanisme consistait en un vote sur les candidats proposés.
Les concertations sont alors arrêtées pour une durée de 30 minutes avant de reprendre dans le but de départager les deux finalistes, Jalloul Ayed et Mehdi Jomâa.
Mehdi Jomâa sort donc vainqueur de l'opération, malgré les objections des principaux partis de l'opposition.
Un homme discret
Mehdi Jomaâ, relativement peu connu du grand public, est un ingénieur de 51 sans appartenance partisane déclarée, diplômé de l'Ecole national d'ingénieurs de Tunis en 1988, d'après sa biographie officielle diffusée par l'agence de presse officielle TAP.
Il a poursuivi une carrière dans le privé qui l'a amené au poste de directeur d'une division d'Hutchinson, une filiale du géant français Total spécialisée dans l'aérospatiale.
Après la démission du gouvernement dirigé par l'islamiste Hamadi Jebali à la suite de l'assassinat de l'opposant Chokri Belaïd en février, le nouveau Premier ministre Ali Larayedh avait fait appel à cet indépendant pour diriger le ministère de l'Industrie.
S'il parvient à former un cabinet, cela marquera le retrait volontaire du pouvoir du parti islamiste Ennahdha qui dirige le gouvernement depuis sa victoire à l'élection de l'Assemblée nationale constituante en octobre 2011, le premier scrutin libre de l'histoire de la Tunisie.
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